Cancer du côlon : Wallons K.O

2017-03-15 - Moustique
2017-03-15 – Moustique

Ce mardi 7 mars 2017, j’interrogeais le Ministre de la Santé au Parlement wallon au sujet des dysfonctionnement du dépistage du cancer du côlon en Wallonie.

Ce cancer frappe en effet fortement les Wallons.
Le cancer du colôn est l’un des plus mortels, et qu’en Belgique, il y 8.500 cas nouveaux recensés chaque année.

La Wallonie dépiste hélas 5 fois moins de cas que la Flandre ! Seuls 10% des Wallons à risque se font dépister en moyenne. C’est pourtant plus de 50% qui font la démarche en Flandre.
Il est pourtant gratuit dès 50 ans et la Wallonie avait pris les devants puisque le dépistage est mis en place depuis 2009 alors que la Flandre ne l’a instauré que depuis 2014.

Comment dès lors expliquer cette situation et cette si faible mobilisation wallonne ?Pourquoi la procédure de dépistage est-elle si compliquée chez nous alors qu’en Flandre, le kit de dépistage est simplement envoyé par la poste aux personnes concernées ?

En Wallonie, le Ministre m’a confirmé que, pour une première participation, une invitation à prendre part au dépistage est envoyée mensuellement au public cible, n’ayant donc jamais participé, sur base de leur jour et mois d’anniversaire.
Jusqu’à présent, la personne qui reçoit cette invitation est orientée vers son médecin généraliste et reçoit le kit de dépistage si le médecin le juge opportun. Le principe qui avait prévalu en 2009 était de mettre le médecin généraliste au centre du dispositif pour améliorer la médication et le suivi. Force est de constater que l’impact de cette invitation n’est pas optimal.
Pour une ixième participation, le centre communautaire de référence pour le dépistage des cancers envoie un nouveau test de dépistage directement au domicile des personnes de la tranche d’âge 50 à 74 ans deux ans après un test négatif.

Afin d’améliorer l’efficience du programme, le centre communautaire de référence en matière de dépistage du cancer mène actuellement un projet-pilote depuis janvier 2017 sur la province de Namur et en Communauté germanophone pour augmenter l’accessibilité aux tests de dépistage dans le cadre d’une première participation. Les personnes invitées ont la possibilité soit d’obtenir le kit de dépistage lié à leur médecin généraliste, soit de demander que le kit de dépistage soit directement envoyé à leur domicile, sans passer par le médecin généraliste, via un lien Web sécurisé ou en téléphonant au centre de référence.

Les résultats de l’évaluation de ce projet-pilote sont attendus au plus tard pour juin 2017. Je ne manquerai pas de suivre cela attentivement.

Cliquez ici pour accéder à ma question au Ministre et à sa réponse