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Pourquoi 90 km/h sur la E25 entre le tunnel de Cointe et Hognoul ?

2017-03-24 - La Meuse
24 mars 2017 – La Meuse

Plusieurs d’entre vous m’ont contactée afin de savoir si la limitation de vitesse à 90 km/h sur la E25 reliant Burenville à l’échangeur de Loncin. Est-ce une mesure temporaire ou non ? Quelles raisons ont poussé à limiter la vitesse sur cette portion ?

J’ai donc interrogé le Ministre des Travaux publics, en charge des routes, autoroutes et de la sécurité routière, sur le sujet.

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Le Ministre m’a confirmé la permanence de la mesure pour lutter contre la pollution sonore et atmosphérique. Cette décision fait suite à une étude commandée en 2012 par le collège communal de la commune d’Ans.

L’impact de la vitesse sur le niveau de bruit et la mauvaise qualité de l’air dont souffrent les ansois, a été confirmé par le bureau d’étude. Les autorités ansoises ont donc décidé de demander au gouverneur de Province, au ministre compétent et aux communes environnantes, de limiter la vitesse à 90 km/h sur ce tronçon. Demande qui a été acceptée.

Une possibilité de recours existe néanmoins toujours : porter la décision devant le Conseil d’Etat. Une telle décision ne serait cependant pas sans conséquence sur les finances de ceux qui décideraient d’utiliser cette voie de recours. Et puis, s’opposer à une mesure qui pousse les automobilistes à rouler un peu moins vite dans l’intérêt de tous, ne serait pas perçu comme un comportement très citoyen. Mieux vaut adapter sa vitesse !

Le Trilogiport de Liège prend forme !

Le groupe Jost investit, à nouveau, en région liégeoise. Après les Hauts Sarts, Bierset, Battice et Malmedy, c’est au Trilogiport que le transporteur s’installera bientôt. Jost, dont les camions arborent le sigle du kangourou, Captureest une entreprise active dans le domaine du transport et de la logistique.

Le groupe détient désormais un terrain de 300 000 mètres carrés au Trilogiport. La première phase de construction est prévue pour septembre prochain et le tout s’étalera sur 5 ans. Continuer la lecture de Le Trilogiport de Liège prend forme ! 

Désireux d’ajouter le transport de marchandises par voie fluviale au transport par rail déjà mis en place via Bierset, le groupe devrait, à terme, employer 250 personnes sur le site de la plateforme.

Au Parlement wallon, j’ai interpellé le Ministre de l’Economie au sujet de cet achat qui représente près de la moitié de la surface du Trilogiport !

Je voulais m’assurer qu’il s’agissait bien de la création d’une nouvelle implantation, et donc de nouveaux emplois, et non du regroupement des autres activités du groupe en Province de Liège.

J’ai également interrogé le Ministre sur les chiffres relayés par la presse : on parle de 50 emplois pour les 37.000 premiers m² aménagés. À terme, 180.000m² qui devraient être opérationnels pour ce groupe, ce qui représente 250 emplois directs. Et le Bourgmestre d’Oupeye, également Député wallon, parle lui d’un maximum de 400 emplois pour la moitié du Trilogiport.

Or, depuis le lancement du projet, il est annoncé que le Trilogiport engendrerait 2.000 emplois. Les chiffres ne coïncident donc pas ! Je voulais donc savoir ce qu’il en est finalement.

En réponse à mes questions, Jean-Claude Marcourt m’informe que Jost aurait l’objectif de créer sur le site du Trilogiport, 500 emplois à l’horizon de 2021 ; et qu’il ne serait pas question d’un transfert d’activités mais bien d’une augmentation de celles-ci. Il s’agira d’activités à valeur ajoutée nécessitant une main d’œuvre spécialisée – logisticiens, caristes, employés de transporteurs.

Si cette réponse est satisfaisante du point de vue de la création d’activité, le chiffre annoncé initialement de création de 2000 emplois sur le site du Trilogiport ne coïncide donc toujours pas avec la réalité puisque 500 emplois maximum seront créés sur la moitié de la surface de la plateforme. En la matière, Monsieur Marcourt se dit non-compétent pour me répondre. Je vais donc interroger la Ministre en charge de l’Emploi et le Ministre en charge des zonings et des zones portuaires.

La suite au prochain épisode…

Taxe, taxe, taxe : une nouvelle taxe à charge des utilisateurs professionnels de drones en Wallonie ?

La Région de Bruxelles-Capitale avait décidé d’imposer aux utilisateurs de drones professionnels une taxe de 61,50 euros par appareil immatriculé.DSC_0198

J’ai dès lors souhaité interroger les Ministres en charge du Budget et en charge de l’Economie, afin de savoir si une mesure similaire était à l’étude en Région wallonne.

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Les craintes du secteur des drones sont effectivement importantes. Ces professionnels font déjà face à des coûts élevés pour pouvoir acquérir et utiliser leur drone.

Bref aperçu des coûts pour un opérateur professionnel :

  • Achat du drone : entre 4.000 et 40.000 euros.
  • Formations indispensables : entre 2.000 et 2.500 euros.
  • Examens :
    • médical : de 130 à 250 euros
    • théorique : +/- 95 euros
    • pratique : +/- 300 euros.
  • Diverses démarches administratives : de 470 à près de 700 euros.
  • Assurances : entre 250 et 450 euros.

Le coût total varie donc entre 7.000 et plus de 40.000 euros. Bref, des sommes conséquentes.

Malgré cette réalité, les réponses des ministres régionaux laissent peu de doutes. Une taxe sur les appareils immatriculés pourrait bien être instaurée par la Wallonie. Seuls ceux à usage privé (classe 3) en seraient exemptés s’ils répondent à certains critères : but récréatif, altitude maximale, poids. Ce prélèvement prendrait la forme d’une taxe de mise en circulation. Étonnement, le ministre Lacroix semble conscient notamment du prix des assurances auxquelles les professionnels sont obligés de souscrire. Il nie cependant la charge conséquente que cela représente pour ce secteur sous prétexte que les critiques sont absentes. C’est d’ailleurs par un tel simplisme qu’il justifie sa nouvelle taxe.

00_01_01_AFTER_DRONES_057L’introduction d’une telle taxe, ne coulera cependant pas de source. Elle nécessite une modification de la législation wallonne, à l’instar de ce qui a dû être fat par la Région bruxelloise. De ce fait, un débat devra s’ouvrir au Parlement de Wallonie. J’espère dès lors que la majorité PS-cdH entendra la voix de la raison et se rappellera la proposition de résolution adoptée à l’unanimité par le Parlement wallon en date du 22 juin 2016, en vue de soutenir le secteur. L’introduction de cette taxation est en effet contraire à son développement tel qu’il avait été défendus dans cette résolution.

J’ai d’ores et déjà rappelé aux Ministres les réelles opportunités des drones en matière de croissance et d’emploi. Le succès du salon Drones Days le démontre. J’ai également insisté sur le fait que ce secteur n’avait pas besoin d’obstacles supplémentaires à son essor.

Je reste néanmoins inquiète puisqu’il y a, une fois de plus, en Wallonie, un risque de fuite des indépendants et professionnels du secteur des drones vers la Flandre où cette taxation est absente et le régime fiscal est plus avantageux. Cette taxe va à l’encontre du redressement de notre Région. Ce n’est pas de cette manière qu’il réussira à impulser de nouvelles filières et à créer de nouveaux emplois.

J’attends avec impatience l’avis du Conseil wallon de la fiscalité qui doit se prononcer sur la question, fin du mois.

Faisons et donnons confiance aux femmes entrepreneures !

La commission pour l’égalité des chances entre les EF2hommes et les femmes a abordé la question de l’entrepreneuriat féminin lors des séances du 19 janvier et du 9 mars 2017. A cette fin, nous avons entendu plusieurs expertes en la matière : Anne Misonne et Valérie Peetersille de l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, Laurence Nazé de l’ASBL Mompreneurs.be et Agnès Marlier de l’association Femmes de métier.

Ce n’est un secret pour personne, les femmes entrepreneures sont minoritaires. En Région wallonne, elles ne représentaient que 34% des indépendants en 2015.

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Les femmes créent leur propre entreprise dans l’optique d’un accomplissement personnel et d’un épanouissement plus grand dans la sphère professionnelle. Evidemment, l’autonomie et la flexibilité, caractéristiques de l’entrepreneuriat, font aussi partie des raisons avancées. Cependant, leur objectif est de créer uniquement leur propre EF1emploi. Ainsi, 50% des femmes entrepreneures n’engagent pas de personnel. L’innovation est également peu présente au sein des entreprises féminines : seuls 29% des entrepreneures interrogées par JUMP ont effectivement déposé une marque, un brevet ou un modèle.

En travaillant en moyenne 50 à 60 heures par semaine, les indépendantes concilient parfois difficilement leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Willy Borsus, Ministre fédéral des Classes moyennes, des PME et des Indépendants, a tenu compte de cette réalité lorsqu’il a mis en place, en mars 2016, un plan pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Par l’allongement du congé de maternité ou encore la flexibilisation des systèmes de garde d’enfants, le ministre Borsus encourage les femmes à entreprendre.
Cliquez ici pour davantage d’informations sur le plan du Ministre Borsus.

Le plan d’action wallon pour les PME consacre lui aussi un programme pluriannuel d’entrepreneuriat féminin pour la période 2015-2020. Son évaluation s’avèrera certainement intéressante même si je regrette que l’enveloppe accordée ne soit que d’1.750.000 euros…

Des idées pour améliorer tout cela ?

  • L’octroi d’aides à la création d’entreprises doit être facilité et de nouvelles, au bénéfice des entrepreneures innovantes, doivent être créées.
  • Des moyens supplémentaires doivent également être mis à destination des structures d’accompagnement qui jouent un rôle important dans la création d’entreprises par des femmes.
  • Une plateforme internet regroupant les informations et les problématiques liées à l’entrepreneuriat féminin pourrait être créée. Cela existe en Région de Bruxelles-Capitale. Cet outil serait une porte d’entrée, le guichet, pour les femmes entrepreneures et celles souhaitant le devenir.
  • Enfin, il faut en terminer avec les stéréotypes qui découragent de nombreuses femmes. L’entrepreneuriat et la direction d’une entreprise ne sont pas réservés qu’aux hommes. Des campagnes de communication et de sensibilisation sont encore nécessaires.

A Neupré, les femmes qui entreprennent sont nombreuses et dynamiques. En 2015, il y avait 454 entrepreneures neupréennes, ce qui représente 38% des indépendants dans notre commune soit un chiffre est supérieur à la moyenne wallonne. Ici aussi, je veux les soutenir mais également encourager toutes celles qui souhaitent entreprendre. D’ailleurs, à l’initiative de la commune, un networking des entrepreneures neupréennes va être lancé ce 22 mars à 18h30 en la salle du Coude à Coude, je m’en réjouis et leur souhaite un grand succès !

Cancer du côlon : Wallons K.O

2017-03-15 - Moustique
2017-03-15 – Moustique

Ce mardi 7 mars 2017, j’interrogeais le Ministre de la Santé au Parlement wallon au sujet des dysfonctionnement du dépistage du cancer du côlon en Wallonie.

Ce cancer frappe en effet fortement les Wallons.
Le cancer du colôn est l’un des plus mortels, et qu’en Belgique, il y 8.500 cas nouveaux recensés chaque année.

La Wallonie dépiste hélas 5 fois moins de cas que la Flandre ! Seuls 10% des Wallons à risque se font dépister en moyenne. C’est pourtant plus de 50% qui font la démarche en Flandre.
Il est pourtant gratuit dès 50 ans et la Wallonie avait pris les devants puisque le dépistage est mis en place depuis 2009 alors que la Flandre ne l’a instauré que depuis 2014.

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Comment dès lors expliquer cette situation et cette si faible mobilisation wallonne ?Pourquoi la procédure de dépistage est-elle si compliquée chez nous alors qu’en Flandre, le kit de dépistage est simplement envoyé par la poste aux personnes concernées ?

En Wallonie, le Ministre m’a confirmé que, pour une première participation, une invitation à prendre part au dépistage est envoyée mensuellement au public cible, n’ayant donc jamais participé, sur base de leur jour et mois d’anniversaire.
Jusqu’à présent, la personne qui reçoit cette invitation est orientée vers son médecin généraliste et reçoit le kit de dépistage si le médecin le juge opportun. Le principe qui avait prévalu en 2009 était de mettre le médecin généraliste au centre du dispositif pour améliorer la médication et le suivi. Force est de constater que l’impact de cette invitation n’est pas optimal.
Pour une ixième participation, le centre communautaire de référence pour le dépistage des cancers envoie un nouveau test de dépistage directement au domicile des personnes de la tranche d’âge 50 à 74 ans deux ans après un test négatif.

Afin d’améliorer l’efficience du programme, le centre communautaire de référence en matière de dépistage du cancer mène actuellement un projet-pilote depuis janvier 2017 sur la province de Namur et en Communauté germanophone pour augmenter l’accessibilité aux tests de dépistage dans le cadre d’une première participation. Les personnes invitées ont la possibilité soit d’obtenir le kit de dépistage lié à leur médecin généraliste, soit de demander que le kit de dépistage soit directement envoyé à leur domicile, sans passer par le médecin généraliste, via un lien Web sécurisé ou en téléphonant au centre de référence.

Les résultats de l’évaluation de ce projet-pilote sont attendus au plus tard pour juin 2017. Je ne manquerai pas de suivre cela attentivement.

Cliquez ici pour accéder à ma question au Ministre et à sa réponse