Le Sport en Fédération Wallonie-Bruxelles : faire plus avec moins !

Collin PCFCette semaine, les débats budgétaires battaient leur plein au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Je suis membre de la Commission des sports où, avec Philippe Dodrimont, Jean-Luc Cruck et Yves Evrard, nous avons mis en avant plusieurs failles de ce budget.

Beaucoup de bonnes intentions, mais peu de moyens ! Nous avons écouté attentivement le Ministre Collin. Le nombre trop faible de pistes concrètes dans le budget 2015 ne nous permet d’être rassurés.

1/ Les centres sportifs locaux intégrés vont souffrir de réductions budgétaires importantes.

C’est désormais 2,978 millions d’euros qui leur seront alloués au lieu de 3,350 millions d’euros. Cette subvention concerne actuellement 84 centres gérés par les communes et le montant global n’a pas évolué ces dernières années. Or, de nouveaux centres étant éligibles pour ces subsides, le montant désormais alloué à chaque centre (dont celui de Neupré mais pas seulement) va se réduire comme une peau de chagrin ! J’avais d’ailleurs déjà attiré son attention sur cette situation lors d’une question orale posée en commission il y a quelques semaines. Rien à faire, le Ministre campe sur ses positions.

2/Absence totale d’un programme concret pour la gestion du Country Hall de Liège.

Au travers de ce budget 2015, nous regrettons qu’une fois de plus, aucune précision ne soit donnée quant aux nouveaux organes de gestion du Country Hall.

C’est le flou le plus total !

3/ Diminution de divers articles budgétaires impactant les pouvoirs locaux.

Outre la problématique des centres sportifs locaux, il y aura dorénavant moins de crédits disponibles pour aider les communes à acquérir du matériel sportif ou pour soutenir leur politique sportive.

 En commission, j’ai également relevé trois baisses inquiétantes :

–      Les crédits réservés à la promotion du fair-play en Fédération Wallonie-Bruxelles sont également revus à la baisse et ce, d’un tiers du montant : de 150.000 euros, on passe à 100.000 euros. A l’heure où les agressions sur les arbitres, les violences dans les stades explosent, ce n’est pas un bon signal qui est donné ici. Il sera en effet difficile de multiplier les initiatives avec encore moins de moyens..

–      La baisse des crédits pour la promotion du sport à l’école : moyens d’actions diminués de 150.000 € (passant de 300.000 € à 150.000 €) et moyens de liquidations diminués de 380.000 € (passant de 530.000 € à 150.000 €). Le sport est pourtant un outil de santé publique et les écoles sont des relais efficaces pour toucher un maximum d’enfants.

–      La baisse des crédits pour la formation des cadres sportifs et moniteurs de fitness : moyens diminués de 54.000 € (passant de 700.000 € à 646.000 €). Certains moniteurs sont excellents, d’autres pas du tout. Ils ont pourtant une responsabilité par rapport aux sportifs qui fréquentent la salle de sport. Etre moniteur de sport ne s’improvise pas quand on a la vie d’autrui entre ses mains.

Même en période de crise, le sport, par le bien-être qu’il procure et par l’esprit qu’il développe doit rester une priorité et le Gouvernement. Il doit se donner les moyens de sa politique.

Nous ne manquerons pas de le rappeler au Ministre tout au long de l’année et de la législature.