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Le point sur le Plan Autisme tant attendu

Le 25 janvier dernier, le Plan Transversal 1Autisme a été présenté au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’organisation de cette commission conjointe ne m’a paspermis de poser toutes mes questions et encore moins de recevoir les réponses attendues. Ce 21 février, j’ai donc questionné les Ministres Jean-Claude Marcourt et Rachid Madrane, qui étaient absents lors de cette présentation bien qu’ils soient impliqués dans le Plan en tant que Ministre de l’Enseignement supérieur pour le premier et Ministre des Sports pour le second.

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Un des très importants chapitres de ce Plan est en effet consacré à la formation des professionnels. Il y est prévu : « Pour les professionnels, il y a lieu d’assurer une formation à l’autisme dans la formation de base des acteurs de terrain. Cette formation ou ces stages d’apprentissage seront l’occasion de susciter des vocations particulières pour la prise en charge de ce public. Le personnel de soins – urgentiste, dentiste, kinésithérapeute, logopède – doit être sensibilisé aux particularités de l’autisme et notamment à la façon dont un autiste peut exprimer la douleur ». Le Plan est cependant flou. J’avais donc interrogé le Ministre de l’Enseignement supérieur en mai 2016. Il m’avait alors répondu qu’il était dans l’attente des profils de fonctions afin d’identifier les besoins de formation et qu’il n’avait, par ailleurs, pas été associé à l’élaboration du Plan Transversal Autisme. J’ai dès lors souhaité savoir si ces profils étaient désormais établis et de quelle manière l’offre de formation serait renforcée. Le Ministre Marcourt m’a répondu que les profils de fonctions n’avaient toujours pas été déterminés et qu’aucune concertation n’avait eu lieu. Il faisait néanmoins part de sa disponibilité auprès des secteurs professionnels concernés.

DSC_0015Un autre chapitre du Plan Autisme évoque la place de l’autisme dans le sport. Il y est indiqué : « Au niveau sportif, la création d’une plateforme, en collaboration avec le Ministre des Sports, la Fédération multisports adaptés, la Ligue handisport et l’ADEPS devrait se concrétiser afin notamment d’obtenir une meilleure visibilité de l’offre de services ». Ici aussi, j’avais interrogé le Ministre Madrane en mai 2016 et lui non plus n’avait pas été associé à l’élaboration du Plan Transversal Autisme. Je lui ai demandé si tel était désormais le cas. J’ai également voulu connaître l’état des projets en Fédération Wallonie-Bruxelles et des politiques spécifiques à l’égard des personnes autistes. Le Ministre Madrane m’a répondu ne pas avoir été invité aux réunions d’élaboration de ce Plan. Il m’a présenté le rôle de la Fédération multisports adaptés au sein de l’enseignement spécialisé. Il a évoqué l’existence de formations dispensées par la Ligue handisport francophone. Le Ministre des Sports m’a aussi assuré que les chefs d’activités des centres ADEPS seraient formés cette année à l’accueil et à la prise en charge de personnes présentant notamment un trouble du spectre autistique.

Aux deux ministres, j’ai fait part de ma surprise et de mon indignation à propos de l’absence de concertation et de collaboration entre les ministres portant ce Plan Transversal Autisme et les autres membres du Gouvernement wallon. Ce manque de travail en commun est d’autant plus scandaleux que l’implication de chaque acteur est indispensable pour mener une politique efficace dans une matière aussi délicate et transversale. J’ai néanmoins encouragé le Ministre Marcourt à agir rapidement pour obtenir de réelles avancées dans ce dossier et invité le Ministre Madrane à attirer l’attention sur ce handicap. Les parents d’un enfant autiste ont effectivement besoin d’être reconnus. Je déplore vraiment l’absence de synergies entre et au sein même des exécutifs wallon et francophone.

L’enseignement de qualité doit être une priorité, les jeunes sont les adultes de demain

Le constat à l’égard de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles n’est guère positif. L’organisation de l’école date d’une autre époque et il est urgent de l’adapter aux défis du 21ème siècle. C’est dans cette optique qu’heureusement Ecole Rotheux 2s’inscrit le Pacte pour un enseignement d’excellence.

L’élaboration de propositions a été permise grâce à l’implication de différents acteurs de l’enseignement : les syndicats, les pouvoirs organisateurs ou encore les parents d’élèves. Bien que j’adhère à certaines solutions, je tiens à souligner que le MR n’a pas attendu le développement d’un tel pacte pour défendre des propositions permettant, entre autres, de lutter contre l’échec, de réduire le décrochage ou de favoriser l’autonomie des directions et des équipes éducatives. Il s’est également avéré que le décret inscriptions était un échec en termes de mixité sociale, la mise en œuvre de ce Pacte ne doit pas l’ignorer.

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Le Pacte pour un enseignement d’excellence regroupera de nombreuses mesures. La plus emblématique devrait être l’allongement du tronc commun jusqu’à la 3ème secondaire à la fin duquel une épreuve certificative aurait lieu. Jusque là, le redoublement serait interdit et le CEB n’aurait plus qu’une valeur informative. Or, il est imprudent de négliger les apprentissages de base c’est-à-dire lire, écrire et calculer. A la suite du tronc commun, l’élève aurait le choix entre une filière de transition, menant vers les études supérieures, et une filière qualifiante. La valorisation de cette filière est une bonne chose. Néanmoins, les élèves qui choisiront la filière qualifiante disposeront d’une année de formation en moins, celle-ci se réduisant de 4 à 3 ans. L’apprentissage d’un métier ne peut pourtant se faire en un claquement de doigts ! Outre cette transformation majeure, une étude de faisabilité est également prévue. Elle concernera une éventuelle modification du rythme scolaire. D’une part, la journée d’école pourrait être allongée d’une heure à une heure et demie afin d’y intégrer les devoirs et les activités extrascolaires. D’autre part, le rythme de l’année scolaire pourrait être revu. Il consisterait en une alternance entre sept semaines de cours et deux semaines de congé. Les vacances d’automne et de carnaval seraient dès lors allongées sans que les vacances d’été ne soient réduites.

Ecole Plainevaux 3De plus, dans cette réforme, il était essentiel de ne pas oublier le personnel enseignant. Les difficultés que ces professeurs rencontrent en début et en fin de carrière sont à surmonter. A cette fin, une phase d’accueil serait organisée. Elle consisterait en l’accompagnement du jeune enseignant par un autre plus expérimenté. En outre, à la fin de leur vie professionnelle, les enseignants pourraient bénéficier d’une année sabbatique qu’ils consacreraient, d’une part, à une formation ou à un projet professionnel et, d’autre part, à des remplacements ou à la formation de ces nouveaux professeurs. Je ne peux que me réjouir de cet accompagnement en début et en fin de carrière, l’enseignement doit redevenir attrayant pour les jeunes diplômés et être réenchanté pour les professeurs démotivés.

Ce 8 mars, un mois après l’opposition des syndicats, le Groupe central semble finalement s’être accordé sur le Pacte d’excellence. Les craintes des syndicats étaient pourtant fondées, elles sont également portées par mon parti depuis de nombreux mois. En effet, le tronc commun imaginé est difficilement réalisable. Comment peut-on intégrer de nouveaux cours sans négliger les savoirs de base et sans allonger substantiellement la journée de cours ? Comment peut-on enseigner des formations plus techniques au sein d’écoles ne disposant pas du matériel adéquat ? De plus, je m’inquiète du sort des professeurs de l’enseignement technique et professionnel. L’allongement du tronc commun leur fera perdre indéniablement plusieurs heures de cours. Doit-on dès lors craindre des pertes d’emploi ? De nombreuses questions se posent et les réponses apportées semblent bancales. Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se serait engagé à ce qu’aucun professeur ne perde son emploi. Je pourrais alors être rassurée. Cependant, la mise en œuvre effective de ce pacte n’est pas attendue avant 2019 et sa fin n’est prévue qu’en 2030. Comment la ministre peut-elle s’engager à si long terme sans avoir les garanties nécessaires ? En plus, en refilant le dossier à la prochaine législature, l’inutilité de l’actuelle à ce sujet est démontrée et le manque de prise de responsabilité du Gouvernement PS-cdH mise au grand jour. Par la voix de ma cheffe de groupe, Françoise Bertieaux, le MR a en tout cas rappelé qu’il n’était aucunement lié à ce pacte.

Enfin, l’absence de tout budget détaillé mène à une sous-estimation du financement de la réforme. Pour l’année 2017, seuls 21 millions d’euros ont été prévus pour concrétiser le Pacte d’excellence. C’est dérisoire lorsque l’on sait qu’est consacrée, dans le budget 2017 de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une augmentation des dépenses de près de 300 millions d’euros. Ce l’est d’autant plus en comparaison avec l’estimation du coût à plus d’un milliard d’euros par le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec). Le sous-financement est dès lors réellement criant.

Il est nécessaire de réformer l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le groupe central a effectué un travail de qualité. Je n’ai aucun doute que plusieurs solutions prônées permettront à notre école de tendre vers l’excellence. Néanmoins, par sa fuite en avant, le Gouvernement PS-cdH ne l’atteindra certainement pas, je ne peux que le déplorer.

L’école communale de Rotheux en visite au Parlement

Ce mardi 21 février, j’ai accompagné les élèves dCapturee 6ème primaire de l’école communale de Rotheux pour une visite du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette visites’inscrit dans le cadre du projet « Le Parlement des Enfants ». Celui-ci a pour but d’initier les écoliers à la pratique parlementaire. Pour cette seconde édition, les élèves ont pour tâche, cette année, de rédiger une proposition de décret sur la lutte contre le harcèlement à l’école et le cyber-harcèlement. En tant que députée, j’ai la chance de parrainer cette classe de 6ème primaire de ma commune.

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Avec les enfants, nous avons pu identifier trois acteurs ou trois groupes d’acteurs systématiquement présents lorsqu’il y a un harcèlement :

  • Le ou les harceleurs sont les auteurs du harcèlement ;
  • La ou les victime(s), sont les personnes qui subissent le harcèlement ;
  • Le ou les témoin(s)sont de trois sortes: les passifs qui ne participent pas directement à la scène et qui y assistent sans rien dire ; les actifs qui encouragent les situations de harcèlement ou y participent en rigolant par exemple ; et les agissants qui interviennent en défendant la victime et/ou en faisant appel à un adulte.

Par ailleurs, le décret proposé par la classe devra répondre à plusieurs critères : bien sûr, il devra tenir la route. Il devra ensuite être applicable à toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Enfin, il ne devra pas nécessiter un coût exorbitant pour sa mise en œuvre.

La visite à Bruxelles a débuté par la projection d’un film. A travers celui-ci, les enfants ont découvert le fonctionnement du Parlement et les matières traitées par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les nombreuses questions qu’ils ont posées étaient révélatrices de leur grande curiosité à l’égard de l’institution. Ensuite, les élèves ont assisté à la Commission de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias. Ils ont pu découvrir l’hémicycle où les députés prennent place. Les enfants ont aussi simulé un débat parlementaire sur la réduction, à l’école, des congés d’été et l’allongement de ceux d’automne et de carnaval. Après de longs échanges et une argumentation digne des plus grands, ils ont voté et montré leur attachement aux grandes vacances d’été. Nous avons terminé notre visite par un passage dans les prestigieuses salles et dans l’escalier d’honneur du Parlement.

Cette journée s’est achevée par une promenade au sein du Parc de Bruxelles durant laquelle j’ai pu montrer le Parlement fédéral, ainsi que le Palais royal, aux élèves et leur raconter quelques anecdotes. C’est avec le sourire que nous avons enfin repris le train vers Liège.

Je pense qu’il est essentiel de sensibiliser nos enfants à la démocratie représentative. Nos institutions sont complexes, leur fonctionnement l’est tout autant. C’est en s’y familiarisant dès le plus jeune âge que les adultes de demain en percevront mieux les contours. Ils auront ainsi conscience que le changement ne peut se faire en un claquement de doigts comme certains semblent le promettre. Par cette expérience, j’aimerais que les élèves retiennent l’importance et la chance d’être un citoyen libre. J’aimerais aussi attirer leur attention sur l’exercice futur de leur droit de vote : celui-ci est précieux pour notre démocratie.

Nous sommes à une croisée des chemins où la démocratie est parfois remise en question. Or, je crois profondément que ces initiatives permettront à la raison de l’emporter sur les doutes et les populismes. C’est aussi un excellent moyen de réduire le fossé entre les politiques et les citoyens.

Retrouvez ici les photos de cette visite.

Le plan autisme enfin présenté au Parlement

Ce mercredi 25 janvier 2017, le plan autisme était enfin présenté au Parlement.DSC_0015

Enfin, car il aura fallu plus de 9 mois pour que les quatre Ministres qui l’avaient à l’époque présenté à la presse ne viennent chacun devant leur commission respective, réunies pour l’occasion lors d’une grande commission conjointe.

Après une rapide présentation du plan par les Ministres, j’ai pu relayer les questions que les familles, associations et acteurs de terrains avaient soulevés lors de très nombreuses rencontres et réunions que j’ai eues à ce sujet.

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En effet, si j’avais déjà posé pas moins de 30 questions parlementaires relatives à l’autisme, la présentation du plan devait permettre de relayer, encore une fois, les préoccupations de celles et ceux qui vivent l’autisme au quotidien.

Ce plan autisme, c’est incontestable, est une avancée.

S’il est porté par quatre Ministres (CDH), j’ai d’emblée regretté l’absence du Ministre Marcourt. Une des actions principales du plan transversal autisme est pourtant la formation du personnel médical, scolaire et d’accueil.

Sur le fond, j’ai déploré l’absence d’un calendrier, avec des échéances. Je pense que, plutôt que ce catalogue de bonnes intentions, il aurait été préférable de prévoir une liste des mesures avec les priorités, une échéance, un budget précis, les ministres pilotes et une grille d’analyse permettant de réaliser une évaluation régulière. La France, qui en est déjà à son troisième plan autisme, ne fait d’ailleurs pas autrement.

DSC_0014Seuls 10 millions sont prévus pour un appel à projets en infrastructures. Ils sont cependant annoncés depuis plus d’un an par le Ministre lors de chaque interview ou en réponse à chaque question parlementaire. Rien de neuf donc et rien pour les autres axes du plan si ce n’est quelques petits budgets annoncés ça et là mais sans grande précision.

J’ai également posé des questions sur les politiques prévues en ce qui concerne les adultes avec TSA, pour les plus de 21 ans, notamment en termes d’hébergement et demploi. Trop peu de précisions et de mesures concrètes  sont, à mon sens, apportées à ce sujet dans le plan autisme.

J’ai aussi rappelé l’importance d’un dépistage précoce. On sait que les Ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne sont pas favorables au dépistage rapide à la crèche notamment, mais n’oublions pas que plus un enfant est dépisté tôt, plus ses chances d’être autonome par la suite sont élevées.

Il en va de même des bonne pratiques. Trop peu de précisions à leur sujet dans le plan autisme, je l’ai regretté ! Elles sont pourtant moins coûteuses et plus efficaces qu’un suivi psychiatrique.

Au niveau de l’enseignement, j’ai souligné que les projets actuellement sur la table pour la création de nouvelles places dans les écoles étaient tous concentrés en province du Brabant wallon ou à Bruxelles. Si le critère géographique ne peut, bien sûr, être le seul pris en compte pour le développement de ces politiques, il convient cependant de ne pas le négliger !

En résumé, je pense que pour être efficace, il serait opportun de retirer quelques mesures phares avec un budget précis en rapport avec les capacités de financement des entités fédérées plutôt qu’une liste interminable qui pourrait finalement donner de faux espoirs aux parents et aux professionnels du secteur.

Pour conclure sur une note positive, je retiendrai que le Ministre wallon de l’action sociale et de la Santé a reconnu que ce plan transversal autisme ne pouvait constituer qu’une première étape et qu’il faudrait aller plus loin à l’avenir.

Cliquez ici pour accéder au compte-rendu complet de la commission du 25 janvier
Cliquez ici pour accéder au plan autisme
Cliquez ici pour accéder à ma proposition de résolution relatives à des mesures concrètes pour une meilleure prise en charge de l’autisme
Cliquez ici pour accéder aux questions que j’ai déposées suite à la présentation du plan le 25 janvier

Les mérites sportifs, c’est terminé !

Les mérites sportifs, ces sont les prix remis par la Fédération CaptureWallonie-Bruxelles depuis 2001 pour récompenser les sportifs et équipes qui se sont distingués durant l’année.

En 2015, le Ministre Collin avait rebaptisé ceux-ci en « FrancoSports » et revu la formule (animations musicales, spectacle des frères Saive,…). Différents prix étaient remis dont le prix coup de cœur du Ministre : le prix du Ministre ou le prix René Collin.

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Cette cérémonie se tenait au Country hall, pour une soirée tant en l’honneur des sportifs que du Ministre lui-même. Le coût était particulièrement nébuleux et, parallèlement, la situation financière du département des sports et du Fonds des Sports fondait comme neige au soleil (cliquez ici pour accéder à mes derniers articles à ce sujet).

Ce mardi 13 décembre 2016, ne voyant pas la cérémonie 2016 se mettre en place, j’interrogeais, au Parlement, le nouveau Ministre des Sports quand à la pérennisation de l’événement.

Le Ministre Collin affirmait en effet, dès le 22 février dernier, que : « Bien sûr, les FrancoSports seront reconduits. Je souhaite qu’ils puissent se dérouler à la fin de cette année, idéalement entre le 1er et le 18 décembre ».

Le Ministre Madrane ne l’entend cependant pas de cette oreille et a purement et simplement décidé d’annuler l’événement. Quel désaveux supplémentaire pour la politique menée par son prédécesseur ! Le Ministre des Sports justifie sa décision par un coût trop élevé et par une volonté de réserver les budgets disponibles à des projets émanant des fédérations sportives ou, en tout cas, pour une politique sportive plus équitable.

Vu l’état des finances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, je pense qu’il s’agit d’une sage décision de la part du Ministre Madrane. En effet, à un moment où tout le monde se serre la ceinture, en termes de bonne gouvernance, et quand on connait les besoins des fédérations sportives et clubs, ce genre de dépenses n’est pas un bon signal.
Néanmoins, selon moi, une cérémonie modeste aurait tout de même pu être organisée (remise de prix au Parlement, par exemple, comme cela est fait dans d’autres cas) pour au moins marquer le coup, notamment en cette année olympique ! Une cérémonie en l’honneur des sportifs et de leurs performances et non du Ministre aurait été pertinente, sans nécessairement mobiliser des moyens exorbitants.

Par ailleurs, je m’interroge sur la pertinence de voir ces sportifs récompensés par le seul Ministre-Président de la Wallonie, alors que le sport reste une compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles !

J’en appelle donc à plus de pragmatisme. Évitons les doublons et les dépenses superflues, démesurées, pour concentrer les moyens sur le sport lui-même comme facteurs de bien-être, d’épanouissement et d’intégration au profit de tous, sans omettre pour autant de mettre à l’honneur nos performances sportives dans le cadre d’une formule bien pensée, sans excès ni frasques inutiles. N’oublions pas que derrière la réussite sportive, il y a, chez nos athlètes, beaucoup de sacrifices, de dépassement de soi et de travail qui méritent d’être soulignés, et que cette mise en valeur peut être utile pour susciter des vocations dans toute une série de disciplines sportives.

Cliquez ici pour accéder à l’article que la DH consacrait à cette question le 15 décembre
Cliquez ici pour accéder à ma question au Ministre le 13 décembre